Ma femme et moi avons une petite maison de campagne près des lacs de l’Eau d’heure. La famille s’agrandissant à vitesse grand V avec nos petits-enfants, nous avons fait le choix de réaménager l’espace pour accueillir toute cette joyeuse marmaille. Permis de bâtir en poche, nous voilà dans la phase des appels d’offre. Le premier entrepreneur est revenu vers notre architecte hier. Accrochez-vous… voici son mail. Il nous permettra d’évoquer ce moment où le stress positif devient un stress négatif.
Madame, Monsieur, veuillez trouver ci-joint les prix demandés pour les postes entrant dans nos compétences. Le devis est établi en quantité présumée selon le métré fourni par l’architecte qui jusqu’ici est le seul à avoir été payé pour l’établir.
J’ai établi le devis parce que je présume que Madame Coppin est parent avec Julien Coppin et s’il m’a recommandé, je suis obligé d’assumer. Mais si les prix vous conviennent, il faudra mettre les choses au point vis-à-vis du cahier des charges qui ne me convient pas !
Nous sommes à votre disposition pour tout renseignement supplémentaire.
Wow. On respire, cher Monsieur ;-) Premièrement le lien de parenté entre mon épouse et ce fameux Julien n’est qu’une supposition… infondée qui plus est. Mais la première question que je me suis posée en recevant ce mail fut : dans quel état de stress est cette personne ? Personne ne l’oblige à nous répondre et visiblement, elle ne tire aucun plaisir à satisfaire notre demande. En toute franchise, vous voudriez, vous, travailler avec quelqu’un qui dégage autant de cynisme et est dans l’attaque à peine voilée ? Moi pas vraiment. Mais c’est ok :-) Le Petit Prince que je suis le voit comme un vrai cadeau. Car il nous montre la voie du « terrain glissant » en matière de stress.
Quand la tension monte, monte, monte…
Vous l’avez tous et toutes déjà connu ces moments où la tension monte, monte, monte. Nous n’avons par contre pas tous connu ces instants-charnière où l’élastique est tellement tendu qu’il casse. C’est ce qu’on appelle le point de rupture. Le problème ? Quand le fil se rompt, si l’on peut faire un nœud pour le rabibocher, on ne peut plus faire comme s’il ne s’était rien passé. La cassure laisse des traces. C’est pourquoi, avant que les stigmates ne soient trop importants, il est vital de pouvoir détecter les signaux d’alarme et de comprendre quand le stress positif tourne au poison.
Tout n’est pas à jeter dans le stress. L’adrénaline nous pousse à nous dépasser et sortir de notre zone de confort. Ce qui, au final, apporte une franche satisfaction. Il y a des tensions saines. Mais une fois que nous n’arrivons plus à les gérer, elles peuvent rapidement tourner au vinaigre et c’est de ce mal que j’aimerais vous épargner.
Une question, d’abord : vous vous sentez plutôt serein ? Angoissé ? Stressé ? Au bord du précipice ? Pour y répondre, je vous conseille dans un premier temps de faire ce mental check up, il s’agit d’un formulaire en ligne pour savoir où vous en êtes sur l’échelle du stress.
2 global « warning »
Vous vous demandez si vous êtes sur la corde raide ? Alors je n’ai que deux questions à vous poser. Elles sont liées au choix et au plaisir :
- Ai-je le choix ? : nous sommes parfois tellement sollicités dans notre vie professionnelle que nous avons l’impression de ne jamais nous arrêter. Et vous savez quoi ? Ce n’est pas un problème… pour autant qu’il s’agisse d’une décision dont vous êtes le seul souverain. Si vous pensez que vous n’avez pas le choix de vous lever chaque matin, d’effectuer les tâches qui vous sont confiées, si vous remettez sans cesse en question le mode de fonctionnement de votre activité… alors il ne tient qu’à vous de résoudre le problème et de faire quelque chose pour faire bouger les choses. Personne n’a dit que c’était simple. Mais au bout du chemin, c’est la délivrance qui vous attend.
- Est-ce que je prends du plaisir ? Le plaisir est un décupleur d’effort. Quelle que soit notre mission, s’y adonner avec envie nous empêche de voir le temps passer. Ou du moins, celui-ci s’écoule plus vite.
Ecoutez donc ces deux signaux d’alarme : « warning : je ne choisis pas ce que je fais » et « warning : je n’éprouve aucun plaisir ». Ecoutez-les, écoutez-vous. Le choix et le plaisir sont les deux critères qui vont permettront de voir dans quelle mesure vous êtes encore en bonne écologie par rapport à votre volume d’activités et éviter de monter dans l’ambulance. Je ne suis pas le seul à tenir à vous.
Voici le lien vers l'Eveil-Matin: https://youtu.be/XYSFpBi19zA
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