Hier, la vie m’a fait un cadeau : c’était un mail infect !
Quand vous oscillez entre le syndrome de Calimero ou celui de Bruce Willis, il est temps de faire une pause. Parfois, il suffit d’un petit coup de pouce pour nous rappeler de ralentir, et ce coup de pouce, je vous le donne maintenant. 3, 2, 1, prenez une profonde respiration et lisez ceci.
Ma femme et moi avons une petite maison de campagne près des lacs de l’Eau d’heure. La famille grandit rapidement avec l’arrivée de nos petits-enfants, et nous avons décidé de réaménager l’espace pour accueillir tout ce joyeux monde. Avec le permis de bâtir en poche, nous avons lancé des appels d’offre. Hier, le premier entrepreneur a répondu… et accrochez-vous, voici son mail :
"Madame, Monsieur, veuillez trouver ci-joint les prix demandés pour les postes entrant dans nos compétences. Le devis est établi en quantité présumée selon le métré fourni par l’architecte, qui jusqu’ici est le seul à avoir été payé pour l’établir. J’ai établi le devis parce que je présume que Madame Coppin est parent avec Julien Coppin et, s’il m’a recommandé, je suis obligé d’assumer. Mais si les prix vous conviennent, il faudra mettre les choses au point vis-à-vis du cahier des charges qui ne me convient pas !"
Wow. Respirez, cher monsieur ;-) Premièrement, le lien de parenté entre mon épouse et ce fameux Julien est une simple supposition… et infondée en plus. La première question que je me suis posée en lisant ce mail fut : dans quel état de stress est cette personne ? Personne ne l’obligeait à répondre, et visiblement, il n’a pris aucun plaisir à traiter notre demande. Honnêtement, aimeriez-vous travailler avec quelqu’un d’aussi cynique et tendu ? Moi, pas vraiment. Mais finalement, ce mail est un cadeau. Il nous montre jusqu’où le stress peut déraper et nous rendre désagréables.
Quand la tension monte, monte, monte…
Vous avez certainement déjà vécu ces moments où la tension monte à un tel point que l’élastique finit par se casser. C’est ce qu’on appelle le point de rupture. Une fois que le fil est rompu, même si vous le rattachez, les traces restent. C’est pourquoi il est crucial de savoir détecter les signaux d’alarme avant qu'il ne soit trop tard, avant que le stress positif – celui qui nous motive – ne devienne un véritable poison.
Où en êtes-vous ?
Tout n’est pas mauvais dans le stress. L’adrénaline peut nous pousser à sortir de notre zone de confort et à nous dépasser, ce qui est souvent source de satisfaction. Cependant, lorsque cette tension dépasse un certain seuil, elle devient néfaste. Mon objectif est de vous aider à ne pas franchir cette limite.
Alors, comment vous sentez-vous ? Serein ? Stressé ? Débordé ? Pour le savoir, je vous recommande de faire un check-up mental, une évaluation simple qui vous permet de voir où vous en êtes sur l’échelle du stress.
2 global "warning"
Si vous avez l’impression d’être sur la corde raide, je vous pose deux questions essentielles, liées au choix et au plaisir :
Ai-je le choix ?
Vous arrive-t-il de sentir que vous êtes piégé dans votre emploi du temps, sans pouvoir lever le pied ? Si c’est une décision que vous avez prise en pleine conscience, ce n’est pas un problème. En revanche, si vous avez l’impression de ne pas avoir le choix et que vous remettez sans cesse en question votre façon de travailler, alors il est peut-être temps de faire quelque chose pour reprendre le contrôle. C’est une tâche difficile, mais la récompense est grande : la liberté.
Est-ce que je prends du plaisir ?
Le plaisir est un moteur puissant. Quand nous aimons ce que nous faisons, nous pouvons traverser des journées difficiles avec plus de légèreté. Si vous vous rendez compte que vous n’éprouvez plus de plaisir dans votre travail, c’est un signal d’alarme à prendre au sérieux.
Écoutez ces deux warnings : "Je n’ai pas le choix" et "Je n’éprouve aucun plaisir". Ils sont des indicateurs de votre bien-être professionnel et personnel. Si vous les ignorez, vous risquez de franchir une limite où le stress prend le contrôle. Personne ne veut vous voir monter dans cette ambulance – moi non plus.