Chefs d’entreprise, êtes-vous un Bruce Willis en puissance ?
"Même pas peur !" Dans l'adversité, face au stress grandissant, certains chefs d'entreprise endossent un autre rôle que celui de la victime : celui du Bruce Willis. Cette posture du "je suis invincible" peut sembler tentante, mais elle cache souvent un épuisement qui couve.
Dans la vie professionnelle, il y a ceux qui affrontent leurs journées "en enfer" en pleurant sur leur sort, les Calimero, et puis il y a ceux qui prétendent que l'enfer, c'est une promenade de santé. Ils dominent les ténèbres. Jusqu’au jour où… "boum".
Bruce tout-puissant ?
Tout comme avec le syndrome de Calimero, prenez deux minutes pour observer vos comportements (et ceux de votre entourage). Y a-t-il un Bruce Willis en vous ? Bruce, c’est celui qui pense qu’il peut tout faire : plus vite, plus fort, mieux que tout le monde. Mais le problème avec Bruce, c’est qu’il finit par s’épuiser. Il ne s'arrête jamais. Malgré les signaux du corps : migraines, irritabilité, ou fatigue intense, il continue à foncer sans jamais freiner.
Le mythe du "je peux tout gérer"
Dans le rôle de chef d’entreprise, vous êtes souvent tenté de tout contrôler, de tout assumer. Mais à force de tout gérer sans relâche, vous risquez de vous épuiser. Le risque ? Vos collaborateurs et partenaires pourraient perdre leur propre énergie en essayant de suivre votre rythme effréné. Ce comportement peut affecter la performance de votre entreprise et vous mener tout droit à un burn-out, ou celui de vos collaborateurs.
Les deux profils à reconnaître chez les Bruce Willis
Le nieur : C’est celui qui n'écoute pas son corps. Il souffre de maux récurrents comme des douleurs de dos, des maux de tête ou des insomnies, mais il se contente de masquer les symptômes avec des solutions temporaires comme des médicaments. Il soigne le symptôme sans jamais s’attaquer à la cause.
Le fonceur/sauveur : Celui-ci a du mal à prendre du recul. Toujours en action, toujours à aider les autres. Il se met en danger en appuyant sans relâche sur l'accélérateur. Cette posture peut vous faire sentir utile, mais elle conduit directement à l’épuisement.
Pourquoi devient-on Bruce Willis ?
Le syndrome Bruce Willis ne vient pas de nulle part. Il est souvent hérité de la société, de l’éducation, et parfois de nos propres familles. Des injonctions comme "sois fort", "sois parfait", "fais des efforts" sont souvent inculquées dès le plus jeune âge. Elles deviennent des croyances qui nous poussent à toujours vouloir en faire plus, à ne jamais montrer de vulnérabilité.
Mais ces croyances peuvent être dangereuses. Le fait de toujours en faire plus, sans jamais prendre de pause, finit par affaiblir aussi bien votre corps que votre esprit.
2 conseils pour ne pas exploser en plein vol
1. Acceptez que c’est OK de ne pas être OK.
La vulnérabilité a longtemps été perçue comme une faiblesse. En réalité, c’est une force. Savoir admettre que vous êtes fatigué, stressé, ou que vous avez besoin d’aide est un signe d’équilibre. En tant que leader, montrer que vous êtes humain et vulnérable peut renforcer la confiance et l'empathie dans vos équipes.
2. Redéfinissez le courage.
Pour beaucoup, être courageux signifie être fort et inflexible. Pourtant, si l'on revient à l'étymologie latine, "courage" vient de "cor", qui signifie "cœur". Le véritable courage est donc la capacité à montrer qui vous êtes vraiment, avec vos failles et vos émotions. Osez-vous montrer vulnérable, et vous verrez que cela renforce les liens avec vos équipes et améliore la communication.
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Virginie FAIVRE
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