Le canon à tendresse pour sortir de la détresse


Les confinements en série et la pandémie nous ont plongés dans une situation sans précédent : une vie sans contacts sociaux ou du moins, aux contacts limités. Jamais nous ne sommes rendus compte de la chance que nous avions, avant le covid, de pouvoir nous côtoyer librement, nous câliner, nous faire des hugs en toute insouciance. Pour beaucoup, cette absence de chaleur humaine résonne comme une détresse. 

Relativiser : une fausse bonne idée ? 

Si relativiser peut aider, cela ne fait pas tout. J’en connais quelques-unes, des personnes qui ont le chic de se dire « il y a pire que moi ». Mais à force de s’en convaincre, cela devient de l’auto-sabotage. Pourquoi ? Car cette pensée crée une peur latente de « ce qui pourrait arriver ». Donc relativiser, c’est bien. Mais gare à ne pas tomber dans l’excès. 

Vous le savez, les contacts physiques provoquent un feu d’artifice d’hormones. L’ocytocine, notamment, est à la fête : c’est l’hormone de l’amour, de la confiance et de l’attachement. Plus qu’importante, elle est vitale. Alors quand la prolongation de l’absence de liens s’éternise, la tristesse ambiante devient mélancolie. Et on l’a bien vu dans une  précédente clef  quand une émotion désagréable s’invite, il nous appartient de la nourrir… ou pas. 

Je danse la vie, je chante la vie, je lui dis merci ;-)

Autre truc pour mettre un peu de baume à un cœur tristounet : cultiver la gratitude. C’est un réflexe que je donnerais à quiconque, bouleversé ou non. Oui, je parle bien de réflexe car le fait de pointer les pépites, aussi infimes soient-elles, qui font étinceler notre journée, devient rapidement un automatisme. Et croyez-moi : ça change la vie. 

Qu’on tienne un carnet de gratitude chaque soir avant de dormir où qu’on les stocke ailleurs, cette gratitude quotidienne a la capacité de changer notre mood sur le long terme. Tenez, ma complice Rebecca par exemple – avec qui j’ai créé la Selfcoaching Academy  – a pris pour habitude de mettre un petit papier « positif » tous les jours, dans un gros contenant en verre. Faites-en de même et imaginez le sourire que vous aurez quand vous regarderez dans le rétro en piochant vos « confettis ». Un concentré de bonheur !  

Le canon à tendresse… car on n’est jamais mieux servi que par soi-même

Alors tout ça c’est bien beau, me direz-vous. Relativiser, tenir un carnet de gratitude… mais ça ressemble fichtrement à un mode d’emploi « conscient », à une formule toute faite pour combattre un mécanisme qui est tout sauf rationnel… Avec la tristesse, c’est l’émotionnel qui parle. Le cœur, le corps, l’âme, mais pas le cerveau. Alors pour embrasser les aspérités avec douceur, j’ai 2 petits trucs. Dont le fameux canon à tendresse. 

D’après la psychothérapeute américaine Virginia Satir, « nous avons besoin de 4 câlins par jour pour survivre, de 8 pour croître et de 12 pour fonctionner. » 20 secondes minimum selon les psys. Difficile quand on est seul ou confiné ? Pas forcément ! Un câlin, c’est quoi en fait ? Ce sont des bras, c’est une étreinte. C’est un moment partagé qui peut l’être entre soi… et soi. Je vous propose la chose suivante : allez-y, prenez-vous dans les bras. Fermez les yeux et portez votre attention sur la chaleur de vos bras, de vos mains, de vos épaules, et serrez-vous. Lors de ce moment intime, dites-vous des choses gentilles telles que : « ça me fait plaisir que tu sois là » ou « j’aime passer du temps avec toi ». Avec ce geste, c’est votre corps qui va parler. Il sait comment faire. On n’est jamais mieux servis que par soi-même. 

Petit bonus : faites cet exercice mais en l’accompagnant de votre enfant intérieur. Pensez à vous, enfant, et visualisez la petite tête blonde que vous étiez (et êtes d’ailleurs toujours) en vous étreignant. C’est très important quand on veut être proche de soi. C’est très important quand on veut se sentir vivant. Et, temps de crise ou pas, la vie, c’est maintenant. A nous de voir ce qu’on fait avec. 

Voici l'Eveil-Matin 

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