Calimero ? Voici comment arrêter de vous plaindre !
Calimero ? Voici comment arrêter de vous plaindre !
« C’est vraiment trop injuste ! » 5 mots suffisent pour qu’un unique nom nous vienne à l’esprit : Calimero. Et si ce charmant poussin portait comme couvre-chef une coquille d’œuf non pas à moitié vide, mais à moitié pleine ? Il sortirait peut-être, enfin, du syndrome qui porte son nom. Voici mes conseils pour sortir de l’engrenage.
« J’ai pas de de chance », « C’est toujours à moi que ça arrive », « C’est tellement dommage »… Calimero porte en lui seul toutes ces phrases qui, en plus de nous miner, font fuir notre entourage. Bien sûr, si c’est « ok de ne pas toujours être ok », il y a de quoi se poser des questions quand ce genre de pensée devient un réflexe. Alors oui, on ne nait pas tous égaux. Dans certaines familles, ce schéma cognitif se porte de génération en génération. Certains traumas du passé peuvent également faire naitre un comportement plaintif constant… et le nourrir. Le psychanalyste italien et fondateur de l’Observatoire de la sensibilité Saverio Tomasella a longuement étudié le sujet et l’a, à juste titre on en convient – rebaptisé « le syndrome Calimero » .
Syndrome Calimero, kezako ?
C’est le syndrome des éternels plaintifs. Vous voyez, ces personnes qui s’apitoient tout le temps sur leur sort ? Elles sont même parfois plus proches que vous le pensez. Vous, peut-être ? La bonne nouvelle, c’est qu’on peut en sortir à partir du moment où on a identifié le problème. Si je vous dis que les Calimero ont un besoin constant et insatiable de consolation, ça vous parle ? Et si j’ajoute qu’ils se déresponsabilisent par rapport à ce qui leur arrive et attendent d’être sauvés… sans rien faire pour autant ? Ça vous parle aussi ? Alors lisez la suite, parce qu’il y a sans doute quelqu’un à sortir de la gadoue.
Néfaste pour tout le monde
En parlant de la gadoue, je pèse mes mots. Car la plainte a le chic d’embourber celui qui la vomit constamment. Premier danger, selon Saverio Tomasella : la décrédibilisation du Calimero. A force de ressasser toute la misère de son monde, son entourage finira tout simplement par en avoir marre et n’y prêtera plus attention… Vous me voyez venir : cela créera un cercle vicieux, poussant l’éternel plaintif à croire que ses plaintes n’intéressent plus personne. Et en fait, il n’aura pas vraiment tort… car toutes les bonnes âmes qui auraient pu le sauver ont pris la poudre d’escampette. L’entourage, mis à rude épreuve, n’aura un beau jour juste plus la force d’entendre 1000 plaintes à l’heure, alors que certaines se justifient sans doute.
Plus qu’un syndrome, une « malédiction »
Personnellement, j’ajouterai 2 autres conséquences… ce qui me pousse à rebaptiser ce syndrome, la « malédiction » : tout d’abord, la corrosion immunitaire. La tristesse, l’injustice, la jalousie, le regret, la peur, la colère… sont tant d’émotions qui, alimentées sans cesse, nous affectent physiquement, agissent sur l’hormone du stress et réduisent nos défenses naturelles.
Par ailleurs, vous avez déjà entendu parler du « locus of control » ? Il s’agit de cette capacité de s’attribuer la paternité de ce qui nous arrive. Que ce soit positif ou négatif, ça marche dans les deux sens. Certaines personnes ne comprendront par exemple jamais pourquoi la vie leur sourit alors qu’elles créent elles-mêmes leur chance. Ces personnes-là sont touchées par le locus de contrôle externe, c’est-à-dire qu’elles sont convaincues que ce qui leur arrive dépend de facteurs extérieurs. On s’est quand même bien tous et toutes déjà dit : « ça, pour une coïncidence » ou « c’est la faute du covid, de l’économie, du boss ».
A l’inverse, le locus de contrôle interne, c’est croire en son influence, mordicus. Être capable de prendre la responsabilité de ses actes. Si vous voulez épater la galerie lors d’une prochaine soirée, vous lâchez « attributionnalité » pour résumer cette théorie en un seul mot et je vous garantis un beau débat. Pourquoi c’est important ? Pour voir la vie en rose pardi ! Ces dernières décennies, les études de psychologie positive ont prouvé que les gens qui ont cette capacité de s’attribuer le contrôle de leurs actes, de leurs pensées, de leur existence sont en général plus heureux. Alors qu’est-ce qu’on attend ?
2 conseils pour (s’)en sortir
Ben on attend peut-être ces 2 derniers conseils pour se lancer et arrêter de pleurnicher :
1. Créer une boite à colère : vous prenez une boite, n’importe laquelle. Une boite de céréales ou une boite à chaussures fera très bien l’affaire. Vous l’entaillez pour en faire une petite boite aux lettres et, à chaque contrariété, frustration, source de tristesse ou de mauvaise humeur… vous l’écrivez et la « postez ». Le bénéfice ? La défusion. Encore un mot savant, je sais. En gros, c’est un acte symbolique pour créer une distance avec ses émotions en les matérialisant.
2. Just do it : à la place de ruminer, mettez-vous en action. Occupez-vous les mains, cuisinez, appelez un ami (pour prendre de ses nouvelles, pas pour vous plaindre !), lisez, jardinez… Tout, sauf faire du surplace et du mauvais sang. Au moins, vous serez fier d’avoir accompli quelque chose. Et ça, c’est déjà un premier pas…
Ecoutez mon Eveil Matin sur le « Syndrome Calimero »