Etes-vous un Bruce Willis en puissance ?


Dans la vie, il y a ceux qui vivent « une journée en enfer » en hurlant et en pleurant sur leur sort, et il y a ceux pour qui l’enfer, c’est du petit lait. Les ténèbres, ils les matent. Ou ils pensent le faire. Jusqu’au jour où… « boum »  

 

Dans mon Eveil matin concernant le syndrome de Calimero, je vous parlais d’un phénomène qui touche les éternels plaintifs. A l’inverse de ces personnages pour qui tout est trop injuste, il y a le courageux, le fort, le vrai, le Willis. Le Bruce Willis. Dans la saga « Die Hard », l’acteur se présente comme plus fort que tout et que tout le monde. C’est le sauveur éternel, le héros que rien n’arrête. 

 

Bruce tout puissant ? 

 

Même chose qu’avec Calimero : prenez deux minutes, et scannez votre entourage. Je mets ma main à couper qu’au sein de vos proches, il y a au moins un Bruce Willis. Et qui sait, il sommeille peut-être en vous. Bruce, c’est cette personne qui pense qu’elle va pouvoir tout faire plus vite, plus fort et mieux que les autres. Franchement, c’est un peu insupportable non ? Et il est fort à parier que Bruce s’épuise lui-même. Mais le caïd est tellement le nez dans le guidon, qu’il continue sans s’arrêter. Vaille que vaille. Malgré le petit mal de ventre, malgré la migraine, malgré un « simple petit oubli », malgré une l’irritation provoquée par les cris de ses enfants qui jouent aux petites voitures… Mayday, mayday : alerte, alerte : ce sont des symptômes, des indicateurs de stress. Mais ça, Bruce ne les voit pas. 

 

Qui es-tu Bruce ? 

 

Bruce est donc ce bélier qui fonce sans jamais regarder en arrière et sans mettre le holà. C’est qu’il aime la gravir, cette pyramide du stress… mais là où le bât blesse, c’est quand arrive le point de rupture. Ce point précis où le héros se dit : « je m’en fous, je m’appelle Bruce après tout ». Et là commence la chute. Entre vous et moi, je suis certain que vous ne voulez pas que cela vous arrive ou qu’une telle débandade touche un proche… alors voici tout d’abord deux profils à reconnaitre

 

  1. Le nieur  : il y a d’abord la personne qui n’écoute pas les signaux que lui envoie son corps (des douleurs dans la nuque, des problèmes digestifs, des maux de tête, des boutons, des arythmies cardiaques…), fonce à la pharmacie pour panser la plaie mais pas pour l’éviter. C’est la méthode sparadrap.
  2. Le fonceur/sauveur  : il y a aussi cette personne qui a beaucoup de difficultés à prendre du recul, du temps pour elle. Elle est toujours occupée à faire quelque chose, et généralement pour les autres. Le souci du fonceur ? Il se met en danger à force d’appuyer non-stop sur l’accélérateur sans jamais trouver la pédale de frein. 

 

Des schémas difficiles à déconstruire 

 

Toute la question est de savoir pourquoi Bruce s’immisce dans nos vies, dans notre corps et dans notre esprit. Il s’avère que la société, l’éducation et souvent nos parents construisent des générations de Bruce Willis. Vous voyez, ces injonctions transmises inconsciemment : « dépêche-toi », « sois fort », « sois parfait », « fais plaisir », « fais des efforts ». Si elles ne sont pas dites telles qu’elles, il s’agit de petites rivières qui coulent dans nos veines car on s’en est abreuvées pendant des années, voire des décennies, dès le plus jeune âge. La prochaine fois que vous direz à votre enfant « on n’a rien sans rien », dites-vous que ce qui se cache derrière, c’est une croyance, un message beaucoup plus fort. Et qui le sera d’autant plus à force de la marteler.   

 

2 conseils pour ne pas se brûler les ailes

 

Loin de moi l’idée de vouloir faire de vous des suiveurs sans esprit, mais force est de constater qu’à force de voler toujours plus haut, toujours plus loin, Bruce risque de se brûler les ailes. Alors 2 conseils pour ne pas exploser en plein vol

 

  1. It is ok not to be ok  : durant des années, la vulnérabilité a été vue comme une faiblesse. Or, c’est une force. La vulnérabilité est nécessaire à notre équilibre et les plus beaux modèles sont ceux qui peuvent se montrer vulnérables. 
  2. Revoyez votre notion du « courage »  : pour beaucoup d’entre nous, être courageux, c’est être fort. Si on s’en réfère au latin, « cor » signifie « cœur ». Le courage serait donc cette capacité à dire qui l’on est avec tout notre cœur. A partir du moment où vous osez vous montrez vulnérable… les gens vous aimeront encore plus. On essaie ? 

Voici le lien vers l'Eveil-Matin:  https://youtu.be/a2hY9biZmR8

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