« Quand une émotion s’invite à table, à vous de la nourrir… ou pas »

Face au constat  que vous grimpez sans relâche dans la pyramide du stress, il est temps de passer à l'action. Il est temps de devenir votre propre self-coach. La première étape consiste à comprendre ce qui se passe entre vos deux oreilles.  

Je vous invite à une visite guidée de votre cerveau.  

Les émotions de base : utiles, même les désagréables  

Joie, colère, peur, surprise, dégoût, tristesse. Ce sont les six émotions de base. À première vue, cinq d’entre elles peuvent sembler "négatives". Mais c’est un leurre. Tout comme l’idée que nous ne pourrions rien faire pour les maîtriser est une fausse croyance.  

Le cerveau, cette grande machine à interpréter, ne cesse jamais de fonctionner. Chaque jour, il analyse tout ce qui vous arrive, génère des pensées et, en réponse, déclenche une émotion. Par exemple, imaginez-vous dans la jungle, quand soudain un tigre surgit. Vous prenez vos jambes à votre cou, poussé par… la peur. Une émotion désagréable, certes, mais qui sauve votre peau.  

En fait, les émotions sont là pour nous aider à nous adapter aux situations. Leur étymologie latine,  "e  movere " , signifie "mise en mouvement". Ainsi, même la peur, la colère ou le dégoût peuvent être utiles, tant qu’on sait les gérer.  

L’émotion, une invitée surprise à ne pas forcément nourrir  

Mais attention :   "une émotion, c’est comme un invité qui s’invite chez vous" . Vous ne pouvez pas l’empêcher d’entrer, mais vous avez le choix de ne pas la mettre à table. Si vous l’installez confortablement et la nourrissez, elle va s’installer et rester.  

L’idée est de ne pas entretenir une émotion désagréable. Quand quelque chose vous contrarie – une décision imprévue, un commentaire irritant lors d’une réunion – il ne tient qu’à vous de choisir comment réagir. En parler sans cesse avec vos collaborateurs, ruminer pendant des heures ? Ce sont des moyens d’alimenter cette émotion et de la transformer en un sentiment bien plus envahissant.  

Ne nourrissez pas le mauvais sang  

D’un point de vue scientifique, les émotions déclenchent des mécanismes hormonaux qui peuvent soit renforcer, soit affaiblir votre système immunitaire. Une émotion passagère ne pose pas de problème. Mais si elle persiste, elle se transforme en un sentiment qui peut s’ancrer dans votre humeur quotidienne.  

Prenons la tristesse. C’est une émotion saine, utile pour faire face à des pertes ou à des échecs. Mais si elle dure, elle peut devenir mélancolie, ce qui est bien plus sombre. Il en va de même pour la colère, qui peut se transformer en rage ou en rancune si elle n’est pas gérée, ou la peur qui devient anxiété lorsqu’elle prend racine.  

La gestion des émotions consiste donc à les reconnaître et à les accueillir, mais à ne pas les laisser prendre le contrôle. C’est ici que la technique de la  défusion  entre en jeu, un concept que  j’ai abordé lorsque nous avons parlé du syndrome de Calimero. En vous plaçant en observateur de vos émotions, vous empêchez leur diffusion et reprenez le contrôle.  

Comment faire ?  

Observer ses pensées, éviter de nourrir l’invité émotionnel indésirable, reconnaître les signaux d’alerte (pour ne pas devenir Bruce Willis), ou encore se débarrasser de l'attitude Calimero… tout cela paraît facile à dire. Mais comment faire ?  

Si vous souhaitez un accompagnement scientifique, avec une méthode pas à pas et des outils concrets, je vous invite à consulter :  www.prana-fr.be/sos