Et si Stephen Keenan était simplement Jesus-Christ…

……que pourrions-nous apprendre comme ses disciples ?  

 

Si vous décidez de lire plus loin que le premier paragraphe, vous ne découvrirez pas de rapport d’enquête sur les causes du décès en 2017 de cet apnéiste de sécurité à Dahab (je n’étais pas s ur place ), pas plus qu’une analyse psychologique de sa personnalité (je ne connaissais pas Stephen personnellement ) , encore moins un sermon de curé de campagne  (votre crainte en lisant le titre) , mais bien la chronique d’un  apnéiste -  observateur des pensées et agitateur de neurones né pour vous faire réfléchir.  

 

Selon les informations disponibles, Stephen, en poste de sécurité profonde à -30 mètres, est allé chercher à -50 M une apnéiste sans palme  désorientée  après le passage de l’Arch au Blue Hole.  

On  peut imaginer  ce qui  passe par la tête à ce moment-là. En une fraction de seconde ,  tu dois prendre une décision. Tu fondes ta décision sur ce que tu crois, sur ce que tu es, sur ce que tu crois que tu es.   

Quand tu es un apnéiste de sécurité de la qualité de Stephen, c’est tout sauf un acte irréfléchi.   

Il a pris la décision de descendre à 50 M après un  hang  out à – 30 M en mettant dans la balance :  

D’un côté ses capacités, sa forme du moment, ses peurs, son intégrité physique, sa vie  

D’un autre côté   le sens de la responsabilité, le poids de la culpabilité, l’amour.   

Nul ne sa ura quelles pensées ont défilés dans sa tête . Ce qui est sûr c’ est que le second côté a pris le dessus.  

Il a plongé !  

Les conséquences dramatiques doivent  sublimer  la beauté, la grandeur de son geste.  

Si le sens des responsabilités a été le plus fort (« je dois y aller – si  je ne le fais pas personne le fera » ) , c’est le signe d’un respect énorme pour son engagement  envers les  autres (comme  safety   diver  

Si le  poids de la culpabilité  a été le plus fort («  si je n’y vais pas, elle va y rester – je  ne peux pas  vivre avec l’idée que j’aurais pu y aller,  j vais  y aller   » ) , c’est le signe d’un respect énorme pour  lui-même  et  pour ce qu’ il est,  un signe  d’authenticité.   

Si  l’amour  a été le plus fort («  quoi qu’il m’arrive, elle en vaut la peine, je veux y  aller » ) , c’est le signe d’un e humilité absolue, d’une abnégation   totale et d’un amour surhumain.  Je connais un gars qui l’a fait aussi dans d’autres circonstances : il s’appelait Jésus.   

Nous ne saurons jamais ce qui a motivé son geste, mais DANS TOUS LES CAS, il nous enseigne énormément.  

Combien de fois dans nos petites vies avons-nou s été, ne fut-ce qu’ à la cheville de son geste ?  Pas souvent !  

Pensez aux occasions où vous vous êtes dit : « il y a bien klk’1 qui le fera à ma place »  

Pensez aux  situations  où vous vous êtes dit  : «  s i je m’écout ais, je ferais/dirais bien cela. M ais j e n’ ose pas »  

Pensez aux personnes à propos desquelles vous vous êtes dit : « il n’a qu’ a  se débrouiller tout seul, j’ai fait ma part ! »  

Je vous  invite  : chaque fois que vous ne donner ez  pas le maximum de vous-même, pour votre métier, votre vie, les autres, pensez très fort à Stephen et suivez son exemple.  

De cette manière nous l’aurons tous rendu immortel ! Comme Jésus  😊    

Pour terminer ma chronique, je vous laisse méditer avec les images de la cérémonie en son honneur

With  respect,  Stephen  !